Film d'anticipation de Richard Fleischer avec Charlton Heston, Leigh Taylor-Young, Edward G. Robinson, Chuck Connors.

Scénario : Stanley R. Greenberg.

États-Unis, 1973 - 1h33.

L'histoire

À cause de la surpopulation, il y a un manque considérable de nourriture. La population se nourrit exclusivement d’aliments artificiels conçus par la société Soylent. Le détective Thorn, interprété par Charlton Heston, enquête sur la mort d’un riche homme d’affaires du nom de Simonson. Thorn vit avec son ami Solomon (Sol, Edward G. Robinson) dans un appartement vétuste. Au cours de son enquête, Thorn finira par découvrir la vérité.

Qui est le réalisateur de ce film ?

C’est le réalisateur américain Richard Fleischer, né le 8 décembre 1916 à Brooklyn (New York) et mort le 25 mars 2006 au Motion Picture and Television Hospital de Woodland Hills (Los Angeles). Richard Fleischer est l’auteur de cinquante films (Les Vikings, 20 000 lieues sous les mers, Barabbas, L’Étrangleur de Boston...). Fleischer débute sa carrière de cinéaste en rentrant dans les studios de RKO-Pathé à New York en tant que monteur des informations. Puis il part pour la MGM et par la suite les sudios Walt Disney. Richard Fleischer est un réalisateur éclectique qui tourne aussi bien des films d’action, des films noirs, ainsi que des thrillers.

Le roman

Le film Soleil vert s’est inspiré du roman de Harry Harrison (1925 - 2012), Soleil vert (1966). Harry Harrison est un écrivain américain de science-fiction. Il a commencé sa carrière comme dessinateur et scénariste pour EC Comics. Le roman mêle le genre du film policier avec l’enquête du détective Thorn et la science-fiction, avec notamment les effets de la pollution, la surpopulation et l’épuisement des ressources naturelles. À la différence du film, l’intrigue du roman se déroule en 1999 à New York et non en 2022, elle se focalise sur le risque d’explosion démographique alors que le film est centré sur le secret de la fabrication de la nourriture, le Soylent Green. Le policier s’appelle Andy Rush et enquête sur le meurtre d’une personnalité importante du marché noir, Mike O’Brien.

L'analyse du film

Le film Soleil vert a été tourné en pleine période de la crise économique (les années 1970), avec notamment le choc pétrolier de 1973. C’est également l’émergence des premiers partis écologistes et la prise de conscience environnementale. Soleil vert en devient un film prémonitoire, car c’est le premier film qui parle ouvertement d’écologie. L’homme subit les conséquences de son développement exponentiel, sans s’imposer de limite dans l’utilisation à outrance des ressources de la planète, et la pollution liée à l’industrialisation. Ainsi, le film nous montre les possibles conséquences de cette exploitation irraisonnée. Bien que cette œuvre, Soleil vert, reste de la pure science-fiction, mais malgré tout aujourd’hui, on trouve les conséquences directes de la pollution humaine. La fin du film, sans en révéler le contenu, est à la fois émouvante et préoccupante, portée par les musiques de Tchaïkovski (la sixième symphonie), de Beethoven (la sixième symphonie, symphonie Pastorale) et de Grieg (Peer Gynt).