Western, histoire, drame de Ralph Nelson, avec Candice Bergen (Cresta Maribel Lee), Peter Strauss (Honus Gent), Donald Pleasence (Isaac Q. Cumber), John Anderson (colonel John Chivington).
Scénario : John Gay d’après le roman de Theodore V. Olsen. Directeur de la photographie : Robert B. Hauser. Musique : Roy Budd. Production : Gabriel Katzka et Harold Loeb.
États-Unis, 1970 – Couleurs – 1 h 42.
Un détachement de l’armée américaine escorte un important convoi de fonds, il est alors attaqué par des Cheyennes. Tous les militaires sont exterminés sauf un jeune soldat, Honus Gent, et Cresta Maribel Lee qui fut enlevée par les Cheyennes mais relâchée par le chef de la tribu (qui l’avait prise pour femme), dans le but de rejoindre son fiancé, un officier d’état-major…
C’est Ralph Nelson le réalisateur de Soldat bleu. Il est né en 1916 à Long Island City (New York, USA) et mort le 21 décembre 1987 à Santa Monica (Californie, USA). Ralph Nelson fait ses débuts à Broadway en jouant les pièces de William Shakespeare. Dans les années 1950, il travaille pour la télévision, d’abord comme acteur et rapidement il devient producteur de programmes et réalisateur de diverses fictions. En 1962, Ralph Nelson débute au cinéma en tant que réalisateur avec le film Requiem pour un champion, Anthony Quinn est l’acteur principal. Après une série de films à succès il réalise un western en 1966, La Bataille de la vallée du diable. En 1970, Ralph Nelson s’intéresse au problème du racisme et réalise Soldat Bleu.
Après l’attaque des Cheyennes, les deux survivants sont livrés à eux-mêmes. Ils sont obligés de coopérer pour survivre. Honus Gent est un jeune soldat inexpérimenté et au contraire Cresta Maribel Lee a appris beaucoup au contact des Indiens. Elle lui enseigne tout son savoir. Elle explique également au jeune soldat que l’attaque des Cheyennes, qu’ils viennent de subir, n’est pas le fruit du hasard. Les Indiens ont attaqué l’armée américaine parce qu’ils ont besoin de l’or pour acheter des armes. En effet, ils sont régulièrement attaqués par cette même armée américaine. Ils essayent de se défendre.
Le titre anglais ne fait pas référence à la tunique du soldat mais le terme blue signifie nouvelle recrue, donc un soldat inexpérimenté.
Les Amérindiens sont les premiers occupants du continent américain. En 1492, Christophe Colomb donne le nom d’Indien à la population après la découverte du Nouveau Monde, pensant être arrivé en Inde. À l’époque préhistorique, les premiers Hommes viennent de l’Asie en passant par le détroit de Béring qui est pris par les glaces. Les Amérindiens se caractérisent par une grande diversité des peuples d’Amérique du Nord. Avant l’arrivée des conquistadors, il existait plus de 1000 tribus sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, seuls 2,9 millions de natifs américains vivent en Amérique du Nord (les Navajo, les Sioux, les Chippewa, les Apaches, les Blackfeet et les Iroquois). Entre 1776 et 1887, les États-Unis ont saisi plus d’1,5 milliard d’hectares de terres indigènes par traité et ordre exécutif.
Le film Soldat bleu traite et montre le massacre de Sand Creek. Cet événement tragique s’est déroulé le 29 novembre 1864. Après la guerre de Sécession, le gouvernement américain mis en place des réserves indiennes. Les Indiens sont parqués, de gré ou de force sur des terres réservées mais dont personne ne veut. Durant cette période, les tribus indiennes prirent le « Sentier de la Guerre » contre l’envahisseur blanc. C’est au matin du 29 novembre 1864 que les cavaliers du troisième régiment de volontaires du Colorado, sous le commandement du colonel J.M. Chivington, arrivèrent en vue du camp des Cheyennes du Sud. Le chef indien Black Kettle hissa un drapeau blanc et la bannière étoilée des États-Unis à un poteau en signe d’hommage. Mais les soldats blancs attaquèrent le village en tuant femmes et enfants. Le massacre ne se termina que lorsqu’il ne resta plus ni homme, ni femme, ni enfants indiens à tuer. De nombreux cadavres d’indiens sont mutilés, pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Plus de 300 Indiens perdirent la vie.
La chanson du film est composée et chantée par la chanteuse et actrice canadienne Buffy Sainte-Marie. Elle appartient à la nation indienne Cris. À la sortie du film dans les salles de cinéma américaine, elle faisait partie de la liste noire des artistes engagés politiquement et son nom est épinglé à la Maison-Blanche comme tant d'autres dont la musique « mérite de ne pas être diffusée ». Wikipédia.