Jean-Pierre Mocky

Qui est Jean-Pierre Mocky ?

Jean-Pierre Mocky de son vrai nom, Jean-Paul Adam Mokiejewski, est né en 1929 et mort en 2019. Ses parents sont polonais. Il est réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma français. Il a réalisé plus de soixante films pour le cinéma.

Ses débuts au cinéma

Jean-Pierre Mocky a commencé sa carrière au cinéma en tant qu’acteur pour le théâtre et le cinéma. Il rencontre Pierre Fresnay, Erich von Stroheim, Jean Cocteau, Michelangelo Antonioni mais rapidement il abandonne le métier d’acteur parce qu’il n’avait que des petits rôles sans intérêts. En 1958, il achète les droits du roman d’Hervé Bazin, La Tête contre les murs, il veut adapter l’œuvre au cinéma mais le film sera finalement réalisé par Georges Franju. Jean-Pierre Mocky écrit le scénario du film et obtient le rôle principal. En 1959, Jean-Pierre Mocky réalise son premier film Les Dragueurs. Ce film est tiré de sa propre expérience. Il faisait des paris avec une bande de copains, à celui qui réussira à inviter une fille à sa table. Après ce film Mocky devient producteur et fonde en 1960 sa propre société Balzac Films, en 1974 il crée une nouvelle société de production nommée M. Films et en 1986 la société Koala Films. Jean-Pierre Mocky veut absolument rester indépendant. Et il enchainera les films, tournant notamment avec des acteurs comme Bourvil, Francis Blanche, Michael Lonsdale, Michel Serrault, Jean Poiret, Jacqueline Maillan, Michel Galabru.

La rencontre avec Bourvil

Jean-Pierre Mocky adapte pour le cinéma le roman Deo Gratias de Michel Servin. Ce livre est tiré d’une histoire vrai et autobiographique, Michel Servin était ingénieur et un jour il s’est retrouvé au chômage, il décide de voler l’argent dans les troncs des églises. Jean-Pierre Mocky propose le rôle à Fernandel mais celui-ci refuse. Il se tournera vers Bourvil et plus tard Jean-Pierre Mocky en deviendra l’ami très proche. Et ils tourneront quatre films ensemble (Un drôle de paroissien, La Cité de l’indicible peur, La Grande Lessive et L’Étalon).

Le style Mocky

Jean-Pierre Mocky privilégie des films avec des budgets modestes. À ses débuts, en tant que cinéaste, il n’hésitait pas à aborder des personnes dans la rue dans l’espoir qu’elles financent son prochain film, en contre partie elles pouvaient avoir un rôle dans le film. Jean-Pierre Mocky avait la particularité de tourner ses films rapidement. Quelques uns ont été tournés en moins d’un mois. Mais également il faisait peu de prises, deux tout au plus. Mocky contrôle l’intégralité de ses films, de la production à la distribution. Il est à la fois metteur en scène, interprète, scénariste, monteur, producteur et distributeur. En 1994, il achète une salle de cinéma parisienne, Le Brady, il peut ainsi diffuser ses propres films sans passer par les grands distributeurs. En 2011, il vend Le Brady pour l’Action Écoles dans le quartier latin à Paris qu’il rebaptise Le Desperado. Il s’attaque souvent à des sujets d’actualités (Une nuit à l’Assemblée), à la bêtise humaine (La Grande Lessive, À mort l’arbitre). Mocky s’en prend aussi à l’église catholique (Un drôle de paroissien, Le Miraculé). Jean-Pierre Mocky se classe à part des autres réalisateurs de son époque.