Barry Lyndon


Barry Lyndon

Barry Lyndon - Historique

Barry Lyndon de Stanley Kubrick avec Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Leon Vitali, Patrick Magee, Hardy Krüger, Marie Kean, Murray Melvin.

Scénario : Stanley Kubrick.

Royaume-Uni, États-Unis, 1975 - 185 minutes.

L'histoire

Au XVIIIe siècle en Irlande, à la mort de son père, le jeune Redmond Barry ambitionne de monter dans l'échelle sociale. Il élimine en duel son rival, un officier britannique amoureux de sa cousine mais est ensuite contraint à l'exil. Il s'engage dans l'armée britannique et part combattre sur le continent européen. Il déserte bientôt et rejoint l'armée prussienne des soldats de Frederic II afin d'échapper à la peine de mort. Envoyé en mission, il doit espionner un noble joueur, mène un double-jeu et se retrouve sous la protection de ce dernier. Introduit dans la haute société européenne, il parvient à devenir l'amant d'une riche et magnifique jeune femme, Lady Lyndon. Prenant connaissance de l'adultère, son vieil époux sombre dans la dépression et meurt de dépit. Redmond Barry épouse Lady Lyndon et devient Barry Lyndon...

La bande-annonce du film

Qui est le réalisateur de ce film ?

C’est Stanley Kubrick (1928 - 1999) le réalisateur de Barry Lyndon. D’abord passionné par le jazz (il voulait devenir batteur de jazz), Kubrick débute finalement dans la photographie, et travaille comme photographe reporter au Look. Stanley Kubrick réalise son premier court-métrage, The Day of the Fight (1951), pour un reportage photo sur le boxeur Walter Cartier. Il réalise son premier long-métrage en 1953, Fear and Desire, l’action se déroule en période de guerre et suit un groupe de soldats. Stanley Kubrick avait la particularité d’être autodidacte, durant la réalisation de ses films il occupait tous les postes (directeur de la photographie, producteur, scénariste, et également monteur). D’une nature perfectionniste, il n’hésitait pas à faire jouer à ses acteurs des scènes plus d’une centaine de fois. Stanley Kubrick a réalisé 13 films durant sa carrière.

Le roman

Pour son film, Barry Lyndon, Stanley Kubrick s’est inspiré du roman de William Makepeace Thackeray (1811 – 1863), Mémoire de Barry Lyndon (The Luck of Barry Lyndon). C’est une autobiographie fictive et un roman picaresque, historique, satirique et d’aventures. William Makepeace Thackeray est influencé lui-même, en grande partie, de la vie d’un personnage réel, l’aventurier irlandais Andrew Robinson Stoncy (1747 – 1810), pour l’écriture de son roman. Thackeray est connu pour ses œuvres satiriques prenant pour cible la bourgeoisie britannique. Il est considéré comme l’un des romanciers britanniques les plus importants de l’époque victorienne.

La préparation du film

Stanley Kubrick a voulu représenter dans la construction de ses différents plans (les plans de paysage), les peintures anglaises de l’époque du XVIIIe siècle. Il va alors se documenter et s’immerger dans cette peinture classique anglaise. A l’instar des paysages d’Antoine Wattereau et de John Constable. Ainsi, Kubrick veut obtenir le plus de réalisme possible, en montrant les aspects psychologiques, sociologiques et esthétique de l’époque. Mais également, Kubrick s’inspire des peintures de Thomas Gainsborough pour les portraits et de Joghann Zoffany pour la composition des scènes d’intérieur ou de l’art du clair-obscur de Wright of Derby.

Les scènes d’intérieur et l’usage de la lumière naturelle

Kubrick privilégia au maximum l’usage de la lumière naturelle grâce à des objectifs de caméra très lumineux. On utilisa notamment un Zeiss de focale 50 mm et d'ouverture f/0,7 conçu initialement pour la NASA, monté sur la caméra Mitchell BNC déjà utilisée pour Orange mécanique et sacrifiée pour l'occasion puisqu'elle subit des modifications irréversibles afin de la rendre compatible avec l'objectif, et un traitement spécial des pellicules.Wikipédia.

Les musiques du film

Stanley Kubrick utilise pour ses films de nombreux morceaux empruntés à la musique classique. Pour Barry Lyndon, Kubrick a demandé au compositeur américain Leonard Rosenman (1924 – 2008) de modifier la partition originale de Schubert (Trio en Mi bémol Majeur Op 100 D929 – Andante), en supprimant certains passages. Kubrick demandera également à Rosenman de diriger les classiques du XVIIIe siècle pour son film.


La Sarabande d’Haendel est écrite à l’origine pour clavecin seul. Rosenman a eu la brillante idée de lui conférer une ampleur dramatique en remplaçant le clavecin par des cordes et des timbales. Ce thème préfigure déjà le destin tragique du jeune irlandais, incarné par Ryan O’Neal. A noter que les musiques sont interprétées majestueusement par le London Symphony Orchestra.