Western de John Ford, avec John Wayne, James Stewart, Vera Miles, Lee Marvin, Edmond O’Brien.
Scénario : James Warner Bellah, Willis Goldbeck.
États-Unis, 1962 – Noir et blanc – 2h03.
En 1910, le sénateur Ranson Stoddard et sa femme Hallie reviennent à Shinbone pour l’enterrement de Tom Doniphon. Un journaliste local interroge le sénateur sur sa présence aux obsèques d’un cow-boy inconnu. Stoddard raconte alors toute son histoire lorsqu’il était jeune avocat et dans l’idée d’apporter la légalité dans l’Ouest américain.
C’est John Martin Feeneya, dit John Ford, est un réalisateur américain, également producteur, né le 1er février 1894 à Cape Elizabeth près de Portland (Maine) et mort le 31 août 1973 à Palm Desert (Californie). John Ford est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique de Hollywood (de la fin des années 1920 à la fin des années 1960).
John Wayne : Tom Doniphon, le cow-boy. Figure importante du film, il est le catalyseur de Ranson Stoddard. Dans un premier temps, il s’oppose directement à Stoddard et par la suite Doniphon essaye de lui faire comprendre la dure réalité de l’Ouest américain. Pour l’avocat fraichement diplômé qu’il est, Stoddard pense naïvement qu’il va rétablir la justice avec ses textes de lois. Tom Doniphon s’efforce de le ramener à la raison et lui explique que la loi de l’Ouest est celle des armes. Stoddard finit par comprendre et change de position. Dans un même temps, une histoire d’amour se développe tout au long du récit du film. Tom Doniphon et Ranson Stoddard sont attirés par la même femme, Hallie (Vera Miles). Tom Doniphon est secrètement amoureux d’Hallie. Celle-ci se mariera avec Ranson Stoddard. Tom Doniphon réagira violemment devant la perte de son amour. Finalement, malgré une violente altercation (Stoddard frappera Doniphon), les deux personnages deviendront amis.
James Stewart : Ranson Stoddard, l’avocat. Jeune avocat, Ranson Stoddard débarque dans l’Ouest américain avec des idées bien entendues. Il sera rapidement confronté à la violence, sa diligence est attaquée par la bande à Liberty Valance. Laissé pour mort, il est découvert et amené au restaurant de Hallie à Shinbone pour être soigné. Le personnage de Stoddard incarne le progrès et le changement. Il dispensera des cours aux enfants de la ville de Shinbone, mais également aux adultes volontaires, il enseigne la lecture et l’écriture. Une période de l’histoire de l’Ouest américain est révolue, le XXe siècle montre un autre visage, celui de l’éducation et la fin des hors-la-loi. Stoddard mettra tout en œuvre pour arrêter Liberty Valance et le juger. Le journaliste Peabody rédige un article sur la défaite de Valance au élection des représentants pour la Convention. Cette élection permettra de faire entrer le Colorado dans l’Union. Le journaliste sera fouetté par Valance. Stoddard réagit à cette attaque et refuse de quitter la ville, il va affronter Valance dans un duel. Ranson Stoddard, malgré son inexpérience de l’Ouest américain, est un personnage courageux face à la violence de Liberty Valance, et tenace dans ses convictions d’apporter le progrès. Il deviendra sénateur.
Lee Marvin : Liberty Valance, le bandit. Liberty Valance est le personnage type du hors-la-loi, sans foi ni loi de l’Ouest américain du XIXe siècle et de cette période dite du western. Tom Doniphon arrive à canaliser la violence de Valance et se met en travers de sa route lorsque le situation l’exige, en dernier recours. Mais il va s’opposer violemment à Ranson Stoddard, car celui-ci bouscule et contrarie ses ambitions et toutes ses actions illégales. Liberty Valance est voué à disparaître, il ne peut plus vivre dans un monde moderne représenté par Ranson Stoddard.
Le film est inspiré de la nouvelle de seize pages L'homme qui tua Liberty Valance de Dorothy Marie Johnson (1905 - 1984). Johnson est une auteure américaine, elle devient célèbre grâce à ses nouvelles westerns (A Man Called Horse (1950), The Man Who Shot Liberty Valance (1949) et The Hanging Tree (1957)).
L’homme qui tua Liberty Valance est l’avant-dernier western de John Ford. À la sortie du film, John Ford a 68 ans. Le film met en avant la fin d’une époque, celle de Liberty Valance homme sans loi et celle d’une nouvelle civilisation et l’arrivée du progrès (l’éducation, les élections, etc.) incarné par Ranson Stoddard homme de loi. Les colts sont remplacés par les livres de droit et la diligence par le chemin de fer. Le récit du film se compose d’un long flash-back, Ranson Stoddard raconte son histoire, sa rencontre avec Tom Doniphon et celle avec sa future femme Hallie et la violente opposition avec Liberty Valance. L’homme qui tua Liberty Valance n’est pas un western classique (il est tourné entièrement en studio), son scénario est très riche et ce film décrit l’histoire des États-Unis.