Film comédie de Maurice Lehman et Claude Autant-Lara (non crédité) avec Michel Simon, Fernandel, Arletty.
France, 1939, 1h42
Marcel (Fernandel) est un brave garçon, employé de la bijouterie Mercandieu. La fille du patron rêve d’en faire son fiancé mais Marcel tombe sous le charme de Loulou (Arletty), une aguicheuse qu’accompagne le nonchalant Jo (Michel Simon), délinquant à la petite semaine. Voilà que Tintin, l’homme de Loulou qui fait un séjour en prison, a besoin d’argent. Loulou ambitionne alors un « fric-frac » chez le bijoutier Mercandieu.
C’est Maurice Lehmann (1895 – 1974) le réalisateur de Fric-Frac. Le film sera coréalisé avec Claude Autant-Lara. Il est acteur, metteur en scène et producteur français. Il est pensionnaire à la Comédie-Française de 1916 à 1919. Lehmann dirige plusieurs théâtres parisiens.
Fric-Frac est l’adaptation d’une pièce de théâtre de 1936 écrite par le dramaturge Edouard Bourdet (1887 – 1945), administrateur de la Comédie-Française. Claude Autant-Lara va assurer en grande partie la réalisation du film, il sera crédité au générique en tant que collaborateur technique.
L’histoire se situe en milieu populaire où les personnages sont issus. D’un côté Jo et Loulou forment un duo minable de gangsters et de l’autre côté le personnage de Marcel est un employé honnête mais naïf. Dès la première scène du film, les personnages se rencontrent et sympathisent dans les gradins d’un champ de courses. Jo et Loulou sont à la recherche d’un « pigeon » et Marcel sera la proie idéale. Ainsi, ils font connaissance et de fil en aiguille Jo et Loulou découvrent que Marcel travaille pour un bijoutier. C’est l’occasion inespérée d’organiser un fric-frac (un cambriolage en argot). Le film Fric-Frac confronte également le langage soutenu de Marcel et le langage populaire de l’argot parisien employé régulièrement par Jo et Loulou. C’est la confrontation de deux mondes. Cette comédie est portée en grande partie sur le trio des acteurs principaux dont un étonnant Fernandel.
Fernandel et Michel Simon ne s’entendirent pas durant le tournage du film. Michel Simon avait tendance à vouloir improviser pour ne rien arranger et Arletty essayait fréquemment de les réconcilier. Ils ne retourneront plus jamais ensemble.