Film mélodrame de Julien Duvivier avec Michel Simon, Louis Jouvet, Victor Francen.

Scénario de Julien Duvivier et Charles Spaak.

France, 1939, 1h48

L'histoire

L'abbaye de Saint-Jean-La-Rivière accueille une maison de retraite pour comédiens nécessiteux. C'est une institution un brin stricte, mais qui est un véritable refuge pour ces oubliés de la scène. C'est pourquoi le directeur cache aux pensionnaires que l'établissement, fortement déficitaire, est menacé de fermeture. Ignorants de la menace, trois fortes personnalités se déchirent : Raphaël Saint-Clair (Louis Jouvet), Gilles Marny (Victor Marny) et Cabrissade (Michel Simon). Cabrissade s'en prend à Marny en imaginant chaque jour de nouveaux coups pendables à son endroit. Il faut dire que Marny, acteur talentueux mais qui n'a jamais rencontré le succès, prend de haut Cabrissade et ne manque pas de lui rappeler qu'il n'a été durant sa carrière qu'une doublure n'ayant jamais eu l'occasion de monter sur scène. Si Marny méprise Cabrissade, il hait Saint-Clair car ce dernier, séducteur sans vergogne, lui a ravi son épouse. Marny n'a plus jamais aimé depuis ; mais ce qui le ronge c'est de ne pas savoir si sa femme, morte peu après leurs séparation lors d'une partie de chasse, a été victime d'un accident ou si elle s'est suicidée parce que Saint-Clair l'aurait quittée pour une nouvelle conquête...

Qui est le réalisateur de ce film ?

Le réalisateur de La fin du jour est Julien Duvivier (1896 – 1967), scénariste, réalisateur et producteur. Duvivier commence sa carrière en faisant de la figuration sur scène et sur les plateaux de cinéma. Julien Duvivier a réalisé près de soixante-dix films. Dans la seconde partie des années 30, Duvivier enchaîne des œuvres importantes comme La bandera (1935), La belle équipe (1937), Un carnet de bal (1937) et La fin du jour (1939). Durant la seconde guerre mondiale, il ira s’exiler aux Etats-Unis. Duvivier va collaborer sur de nombreux films avec l’acteur Jean Gabin.

Études des personnages principaux

Saint-Clair (Louis Jouvet). Saint-Clair est un acteur sur le retour mais qui se croit encore célèbre, quitte une troupe itinérante à l’insuccès total, pour entrer (provisoirement selon lui) dans une maison de retraite pour vieux comédiens à Saint-Jean-La-Rivière. L’arrivée de Sinclair provoque l’émoi dans la maison, notamment celui de deux pensionnaires, anciennes liaisons de Saint-Clair, et de Marny (Victor Francen), auquel Saint-Clair a enlevé sa femme, avant qu’elle ne se suicide dans des circonstances mal déterminées. Saint-Clair devient fou et se prend pour Don Juan. Il finira à l’asile.

Marny (Victor Francen). Marny est un grand comédien mais qui n’a jamais eu les faveurs du public. Saint-Clair apprend à Marny qu’il n’a jamais aimé la femme qu’il lui a pris, avant de jeter son dévolu sur la jeune et candide Jeannette (Madeleine Ozeray), serveuse à l’auberge proche de la maison de retraite où il a ses habitudes. Jeannette tente de se suicider, poussée par Saint-Clair, elle sera sauvée par Marny.

Cabrissade (Michel Simon). Cabrissade est un acteur de second rôle, une éternelle doublure et grand tourmenteur de Marny. Cabrissade prend de force la place de Marny, qui devait jouer dans L’Aiglon le rôle de Flambeau, mais une fois sur scène il ne parvient pas à articuler deux phrases. Transporté hors de scène, il meurt bientôt.