Le meilleur de James Bond : Octopussy

Une sélection des meilleurs films de la saga James Bond 007.


Octopussy

Octopussy est le treizième film de la série des James Bond, avec l’acteur britannique Roger Moore (1927 – 2017).


Fiche technique d’Octopussy
  • Film anglo-américain de 1983, 131 min.
  • Réalisation : John Glen.
  • Scénario : George MacDonald Fraser, Richard Maibaum, Michael G. Wilson, d’après Ian Fleming.
  • Photographie : Alan Hume.
  • Musique : John Barry.
  • Production : Albert R. Broccoli, Tom Pevsner et Michael G. Wilson.
  • Interprètes : Roger Moore, Maud Adams, Louis Jourdan, Kristina Wayborn, Kabir Bedi, Steven Berkoff.

À propos d’Octopussy

Ce treizième film de la série des James bond est pour les inconditionnels le meilleur épisode de l’ère Roger Moore. Le scénario est complexe, le rythme soutenu, les décors exceptionnels et les personnages étonnants. Pour sa sixième participation, Roger Moore met fin à ses numéros de cabot, qui ne le rendait pas très sérieux dans son rôle de James Bond. Octopussy est le nom de l’héroïne (en argot anglais cela signifie le sexe féminin). C’est un film d’aventure et d’action, où James Bond doit tuer pour sauver le monde.

La bande annonce

Roger Moore

Après le succès de la série Amicalement vôtre, les producteurs décident de choisir Roger Moore pour reprendre le rôle de James Bond au cinéma, Il succède ainsi à Sean Connery et George Lazenby. Avec Octopussy, Roger Moore incarne pour la sixième fois le rôle de James Bond, il fera sept films au total. 1973 : Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) de Guy Hamilton ; 1974 : L'Homme au pistolet d'or (The Man with the Golden Gun) de Guy Hamilton ; 1977 : L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) de Lewis Gilbert ; 1979 : Moonraker de Lewis Gilbert ; 1981 : Rien que pour vos yeux (For Your Eyes Only) de John Glen ; 1983 : Octopussy de John Glen ; 1985 : Dangereusement vôtre (A View to a Kill) de John Glen.

L’histoire

Le film, Octopussy, se déroule sur fond de guerre froide. Il intervient dans le contexte de la crise des Euro-missiles, à laquelle il est fait référence, et adopte le slogan mitterrandien : « Les pacifistes sont à l’Ouest, les SS 20 à l’Est ». Entre la porte de Brandebourg et Checkpoint Charlie, 007 est sur la piste d’un œuf Fabergé retrouvé sur le cadavre de son collègue 009. Le MI-6 soupçonne aussitôt les Soviétiques de revendre les joyaux des Romanov pour d’inavouables projets.

Extrait

L’oeuf de Fabergé

Dans Octopussy, le réalisateur John Glen exhume une vieille tradition russe qu’il met au service de son scénario : l’oeuf de Pâques. Mais pas n’importe quel œuf ! Il s’agit ici d’un œuf de Fabergé, véritable œuvre d’art créée par le célèbre orfèvre russe Pierre-Karl Fabergé, fournisseur de la cour, que James Bond subtilise lors d’une vente aux Enchères à Londres.

Ornés de perles fines, de diamants, de rubis, d’or, de cristal de roche, d’émail et de vermeil, ces trésors de joaillerie constituent la quintessence même du raffinement russe qui depuis ont circulé de main en main de milliardaires.

Un objet impérial mythique tout droit venu de la tradition tsariste. La Pâque orthodoxe occupe en effet une place particulière dans la coutume d’époque ; on ne s’offre pas seulement des œufs en chocolat… mais aussi des œufs en joaillerie.

C’est en 1885 qu’Alexandre III commande le premier œuf destiné à son épouse, le tsarine Maria Feodorovna. La coutume d’offrir ces œufs, symbole de la résurrection, le matin de Pâques et d’échanger trois baisers était profondément ancrée dans les mœurs de la Russie orthodoxe. Émerveillé par cette création, le tsar en commande par la suite un chaque année.

Une cinquantaine d’oeufs de Fabergé aurait été produite jusqu’en 1917 pour le compte du tsar, puis de son fils Nicolas II qui les offraient à leurs épouses respectives.

Si l’aspect extérieur de l’oeuvre répondait précisément aux exigences du commanditaire, l’intérieur recelait toujours un secret révélé lors de la livraison. Le détail n’a pas échappé à James Bond. L’agent des services secrets anglais s’inspire de la légende pour y dissimuler… un micro miniature.

Joan Tilouine (Le Monde 1er - 2 juillet 2007)