2001 : l’Odyssée de l’espace

Film de science-fiction de Stanley Kubrick avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester.

Scénario : Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke.

États-Unis, Royaume-Uni, 1968 - 156 minutes (première) - 149 minutes (définitif).

L'histoire

Le film retrace, à travers différentes époques de l'histoire humaine, le rôle joué par une intelligence inconnue dans l'évolution de l'humanité. Il s'ouvre sur le générique avec le poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, puis arrive un écran noir de quelques minutes, sur fond d’Atmosphères (en), une œuvre pour orchestre de György Ligeti. Le film est divisé en quatre actes distincts : dans le premier acte, qui se déroule « à l'aube de l'humanité », on suit des hominidés bipèdes qui découvrent l'usage de l'outil, après que ceux-ci ont touché un monolithe noir mystérieux. Dans le second acte, qui se déroule en 2001, on suit le docteur Heywood R. Floyd lors de son voyage sur la Lune quand un monolithe identique y est découvert. Dans le troisième acte, deux astronautes, le Dr David Bowman et Frank Poole entreprennent un voyage vers la planète Jupiter à bord du vaisseau spatial Discovery One, à la suite du signal radio émis par le monolithe de la Lune vers Jupiter. Dans l'acte final, on suit le périple de l'astronaute David Bowman « au-delà de l'infini ». Au cours du voyage vers Jupiter, l'ordinateur de bord HAL 9000, une machine douée de conscience qui commande toutes les fonctions du vaisseau Discovery One, se révèle être l'un des protagonistes centraux du film.

La bande-annonce du film

Qui est le réalisateur de ce film ?

C’est Stanley Kubrick (1928 - 1999) le réalisateur de 2001 : l’Odyssée de l’espace. D’abord passionné par le jazz (il voulait devenir batteur de jazz), Kubrick débute finalement dans la photographie, et travaille comme photographe reporter au Look. Stanley Kubrick réalise son premier court-métrage, The Day of the Fight (1951), pour un reportage photo sur le boxeur Walter Cartier. Il réalise son premier long-métrage en 1953, Fear and Desire, l’action se déroule en période de guerre et suit un groupe de soldats. Stanley Kubrick avait la particularité d’être autodidacte, durant la réalisation de ses films il occupait tous les postes (directeur de la photographie, producteur, scénariste, et également monteur). D’une nature perfectionniste, il n’hésitait pas à faire jouer à ses acteurs des scènes plus d’une centaine de fois. Stanley Kubrick a réalisé 13 films durant sa carrière.

La genèse du film

Pour la préparation de son huitième film, Stanley Kubrick se documente énormément avec l’apport de livres de science-fiction et autres archives. Puis en 1964, Kubrick demande à l’écrivain Arthur C. Clarke (1917 – 2008) de collaborer avec lui. Pour cela il lui écrit une lettre en expliquant son intention de réaliser « un vrai bon film de science-fiction », en soulignant son intérêt de croire à l’existence d’une vie extraterrestre intelligente et l’impact de cette découverte sur la Terre dans un avenir proche. Clarke propose au réalisateur d’adapter à l’écran La Sentinelle, une histoire de neuf pages où des visiteurs extraterrestres ont exploré la Terre avant les hommes et convaincus qu’un jour la planète sera habitée par des êtres intelligents, les extraterrestres laissent un signe de leur présence, « une structure chatoyante qui avait à peu près la forme d’une pyramide, deux fois plus haute qu’un homme, enfouie dans la roche comme un bijou géant aux multiples facettes ». Une deuxième rencontre sera organisée entre les deux hommes le 23 avril 1964. Kubrick a une idée bien précise de l’objectif final. Il voulait faire un film sur le rapport entre l’Homme et l’univers. Ainsi, les deux hommes commencent à travailler sur le projet et passent dix heures par jour ensemble presque tous les jours.

2001 : L'ODYSSÉE DE L'ESPACE (1968) - Critique (Le masque et la plume)

L’intrigue de 2001 racontée par M. Kubrick

« On commence avec un objet laissé sur Terre il y a quatre millions d’années par quelques explorateurs extraterrestres qui, à l’époque, remarquèrent le comportement des singes anthropomorphes et décidèrent d’influencer le cours de leur évolution. Puis il y a un deuxième objet enterré sous la surface lunaire et programmé pour avertir des premiers pas incertains de l’homme dans l’univers, une sorte d’alarme cosmique. Enfin, il y a un troisième objet placé en orbite autour de Jupiter, attendant le moment où l’homme atteindra les limites extérieures de son système solaire. Lorsque l’astronaute qui survit, Bowman, atteint enfin Jupiter, l’objet engloutit son corps dans un champ de force ou dans une ouverture stellaire qui le plonge dans un voyage dans l’espace intérieur et extérieur et le transporte finalement dans une autre partie de la galaxie, où il est placé dans un zoo humain, qui ressemble à peu près à un environnement d’hôpital terrestre, dérivé des rêves et des pensées de l’astronaute lui-même. Dans un état intemporel, sa vie passe de la maturité à la sénescence jusqu’à la mort. Il renaît en tant qu’être supérieur, un enfant astral, un ange, un super-homme, si on veut, et retourne sur Terre prêt pour le prochain bond en avant dans le développement évolutif de l’homme. C’est ce qui se passe au niveau le plus élémentaire du film ».




Sources : wikipédia ; Roberto Lasagna 2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, édition GREMESE – 2018.